CD les 1001 nuits

Ame Son

2007

Opéra Magazine – Avril 2007 – Sélection CD - Amel Brahim-Djelloul - Les Mille et une Nuits (Note : 5 clés de Sol /5) - Gérard Condé

«[...] La Saint-Valentin est passée, mais il n'est jamais trop tard pour offrir ce disque à la femme (ou à l'homme) de sa vie. Les poèmes de ces mélodies, d'origine hindoue, persane ou arabe, parlent d'amour de la façon la plus mystiquement sensuelle qu'on puisse rêver et les compositeurs ont déployé leurs harmonies les plus enveloppantes, leurs inflexions mélodiques les plus charmeuses : c'est languide, ardent et rêveur tour à tour. Tout comme l'amour est aveugle, il faut faire aveuglément confiance aux deux artistes qui ont conçu ce programme.

Anne Le Bozec [...] est l'une de ces partenaires idéales, complice active, qui permettent à un chanteur de donner le meilleur.

Amel Brahim-Djelloul, à l'aube d'une carrière prometteuse, possède une voix ronde, égale et souple ; sa prononciation irréprochable marque le degré de son investissement. Ainsi, elles ne se contentent pas de défendre leur programme, elles l'imposent.

Des quatre compositeurs, Karol Szymanowski (1882-1937) est le plus familier ; les mélismes de ces Chants du Muezzin amoureux (en traduction allemande) fixent immédiatement un climat de passion et de volupté. Généralement ignoré des dictionnaires, Francesco Santoliquido (1883-1971), Italien exilé en Tunisie, n'est pas un épigone de Puccini, même s'il en a la générosité et la plénitude : ses tre poesie persiane, sur des aphorismes fascinants, sont la justesse même. Quoique Louis Aubert (1877-1968) ait trop longtemps survécu à sa gloire, l'auteur subtil de La Forêt bleue ne mérite pas l'oubli ; en témoigne l'architecture magistrale de son cycle de Six poèmes arabes, déjà enregistrés en 2002 par Françoise Masset et qu'on peut redécouvrir ici sous un jour différent. Les Quatre poèmes hindous sont ce qu'on connait le mieux de Maurice Delage (1879-1961) ; réduits ici au seul accompagnement de piano,ils conservent néanmoins cette quasi-perfection qui distingue l'unique disciple de Ravel [...]»

Télérama – 31/03/2007 – N°2985 - Critique - Les mille et une nuits (Note : ffff /4) - Gilles Macassar

«Il y a deux ans, au Théâtre des Champs-Elysées, son numéro de rappeur – valet de comédie travesti en « caillera » des quartiers sensibles – avait valu à Amel Brahim-Djelloul, dans une mise en scène provocante du Couronnement de Poppée de Monteverdi, un savoureux succès. Ayant repris sa casquette de cantatrice tout ce qu'il y a de plus classique, vissé sa visière à l'endroit sans rien concéder de sa singularité ni de ses racines, la jeune soprano algéroise enregistre aujourd'hui des mélodies peu connues du siècle dernier, qui retentissent de l'appel de l'Orient et de sa nostalgie. Des Quatre Poèmes hindous de Maurice Delage (conçus à l'origine pour voix, quatuor à cordes, quintette à vents et piano) aux Trois Poèmes persans de Francisco Santoliquido (un Italien qui s'expatria en Tunisie pour fuir le fascisme mussolinien), des Six Poèmes arabes de Louis Aubert (celui qui, enfant, chanta le Pie Jesu du Requiem de Fauré à sa création) aux Lieder du muezzin amoureux de Karol Szymanowski (le Polonais qui, entre Frédéric Chopin et Krzysztof Penderecki, assura la continuité du génie musical de sa patrie), le tour d'horizon est large, le panorama varié.

Entrelaçant arabesques vocales et mosaïques d'accords, les deux cycles français prouvent que ni les Chansons de Bilitis de Debussy, ni les Chansons madécasses de Ravel ne détiennent le monopole de l'érotisme musical. En ce début de XXe siècle, héritière des fantasmagories symbolistes, la mélodie française exalte souverainement l'abandon des rêveries volup tueuses, la satisfaction lasse du désir. Le recueil de poèmes dont s'inspire Louis Aubert s'intitule Le Jardin des caresses – la définition même de l'art d'Amel Brahim-Djelloul et de sa pianiste. Quant au label Ameson (sans « h » ni « ç » !), on lui pardonne son mauvais jeu de mots pour savoir ferrer de si bonnes prises. »

 

La Provence - 27/07/2008 - À Orange, Fauré a bouleversé - Francis Pabst

«[...] Le Pie Jesu sublime une Amel Brahim-Djelloul habitée, voix chaude et vibrato parfait. [...]».

 

Les Echos - 23/06/2008 - Illusions perdues - Michel Parouty

«[...] Quelle joyeuse bande de commères ! [...] Amel Brahim-Djelloul se joint à elles ; sa fraîcheur et sa jeunesse sont bien celles de Nanetta. [...]».

 

Opéra Magazine - Mai 2008 - L'elisire d'amore - Richard Martet

«[...] Très attendue après sa Véronique au Châtelet, Amel Brahim-Djelloul confirme qu'elle a tous les atouts dans son jeu pour faire une belle carrière dans le répertoire de soprano lyrique léger : qualité du timbre, homogénéité de l'émission, facilité dans l'aigu, aisance dans les vocalises ... auxquelles s'ajoute une présence scénique particulièrement séduisante. [...]».

 

Le Monde - 23/01/2008 - Renaud Machard

«[...] Amel Brahim-Djelloul, jeune soprano algérienne, au français parfait, est [...] délicieuse [...]».

 

Le Figaro - 23/01/2008 - Festif et Léger - Christian Merlin

«[...] Amel Brahim-Djelloul est idéale dans le rôle-titre, toute de charme, de naturel et de musicalité. [...]».

 

Concertonet.com - 22/01/2008 - Ardant(e) Véronique ) - Simon Corley

«[...] Amel Brahim-Djelloul triomphe en Véronique, que ce soit par son style – ne confondant pas opéra-comique avec opérette – ou par son timbre, mais aussi par la simplicité, la finesse et même parfois la gouaille qu'elle apporte à son personnage.[...]».