Artistes
Les Chemins qui montent
Amel Brahim-Djelloul
Chant / Singer
La soprano Amel Brahim-Djelloul poursuit son chemin lumineux et singulier, riche de ses deux cultures. En témoigne sa saison 2024/2025, qui nous offre l'occasion de l'entendre en concerts dans la création orchestrale du programme du CD « Les chemins qui montent », en compagnie de l'Orchestre de Cannes sous la direction de Benjamin Levy, dans la création mondiale "Oum", de Bushra El-Turk, au Dutch National Opera d'Amsterdam, en concerts aux USA avec l'ensemble Amedyez, en France avec Les Paladins de Jérôme Correas, ou encore avec le guitariste Thomas Keck.
Diplômée du CNSMD de Paris, passée par le « Jardin des Voix » de William Christie et nommée en 2007 dans la catégorie « Révélation Lyrique » des Victoires de la Musique classique, elle a rapidement incarné de nombreux rôles à l’Opéra : Susanna (Le Nozze di Figaro) à Angers-Nantes Opéra et à l'Opéra de Lausanne, Despina (Così fan tutte) à l'Opéra de Nice, Servilia (La clemenza di Tito) à l'Opéra de Paris et au Festival d'Aix en Provence, mais encore La Princesse (L'Enfant et les Sortilèges), Ninette (L'Amour des Trois Oranges) et Suor Genovieffa (Suor Angelica) à l'Opéra de Paris, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra, Nanetta (Falstaff) au Théâtre des Champs-Élysées, Adina (L'Elisir d'Amore) et Pamina (Die Zauberflöte) à l'Opéra d'Avignon, Andreloun (Mireille) aux Chorégies d'Orange, Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) à l'Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, ou Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L'Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon), pour n’en citer que quelques-uns.
Régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre national de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d'Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre des concerts Pasdeloup, Orchestre national de Cannes, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre national d’Île-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc...) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, Les Paladins, Il Caravaggio, 2E2M, Mezwej, les Talens Lyriques, le Quatuor Debussy …), Amel Brahim-Djelloul élargit chaque saison sa palette de projets personnels, qui souvent relient Orient et Occident, comme les programmes L'Orgue du Sultan (avec l’Achéron et Sultan Veld), Les 1001 Lunes de la Princesse Boudour (avec Aymeric Lecerf et Nicolas Jouve), le récital Populaires (avec Nicolas Jouve), Canciones (avec l’ensemble C Barré) ainsi que ses programmes méditerranéens avec l’Ensemble Amedyez.
Sa discographie comprend de nombreux opus, dont des récitals avec les pianistes Anne Le Bozec (Les 1001 nuits) et Nicolas Jouve (Populaires), ainsi qu’un programme d’œuvres du patrimoine arabo-andalous (Amel chante la Méditerranée) adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul et interprétées avec l'Ensemble Amedyez.
Amel Brahim-Djelloul est directrice artistique de l'association Nour avec laquelle elle met en place des projets divers allant de l'enseignement à la production de nouveaux spectacles et enregistrements.
Elle est représentée par l'agence RSB Artists depuis 2010.
Thomas Keck
Guitare / Guitar
Diplômé des masters d’interprétation et de pédagogie du CNSMD de Paris, Thomas Keck vogue entre ses activités d’interprète, de compositeur, d’arrangeur et de pédagogue. Après avoir étudié la guitare et l’écriture au conservatoire de Marseille, il intègre la classe de guitare de Roland Dyens du CNSMD de Paris. Cet établissement devient pour lui un lieu de découvertes et de rencontres artistiques fortes puisqu’il y côtoie les classes d’analyse, de composition et de danse contemporaine.
C’est en collaboration avec cette dernière qu’il écrira ses premières pièces et spectacles, dont Souffle en Silence, présenté au festival de Chaillol. Très marqué par la chanson (du rock au blues en passant par le folklorique) ainsi que par les « leçons de musique [...] de la mer, du vent, de la pluie sur les arbres, de la lumière » (dixit M. Ohana), Thomas Keck oriente son écriture vers un mariage des esthétiques où il tente de faire cohabiter ses influences classique, contemporaine et populaire.
Ainsi naissent des contes musicaux écrits avec Alice Pfister pour chœur d’enfants et orchestre : Un conte d’Ici et d’Ailleurs (2013), À la recherche de l’oiseau rare (2014), Le voyage de l’immobile (2015), ainsi que Lumières (2013) créé au Festival International d’Orgue de Roquevaire, Galéjades (2019), Darwin, une épopée intérieure (2020) et La ballade des monstres perdus (2021). Toujours très présente, la voix est mise également à l’honneur dans des pièces pour voix soliste et instruments (2 miniatures, L’arbre reconnaissant) ou en ensemble (Towards, Cri(s), Effet de nuit, Sonnet 27).
Il développe enfin un goût pour l’arrangement, avec des pièces traditionnelles ou de compositeurs tel Falla, Ohana, Stravinsky pour les trios et quatuors à cordes pincés de l’ensemble Cbarré. Avec Amel Brahim Djelloul et le projet des Chemins qui montent, Thomas Keck allie à nouveau la culture classique et la chanson en écrivant des arrangements de chants et chansons kabyles et des créations sur des poèmes de Rezki Rabia.
Rachid Brahim-Djelloul
Violon / Violin
Né à Alger, Rachid Brahim-Djelloul obtient les premiers prix de violon et de musique de chambre au conservatoire d’Alger ainsi qu’une licence de musicologie. Il poursuit en France sa formation théorique et pratique (maîtrise de musicologie et DEA en esthétique, sciences et technologies des arts, Prix de Violon et Prix d'excellence de musique de chambre au CNR de Rueil-Malmaison).
Rachid Brahim-Djelloul a travaillé dans de nombreux orchestres symphoniques. Il s’est également produit en soliste et en musique de chambre avec le Quatuor à cordes Hypoténuse.
Tout aussi brillant instrumentiste de musique traditionnelle, on a notamment pu l’entendre avec l’ensemble El Mawsili (orchestre de musique arabo-andalouse), Emmanuelle Drouet, Simon Elbaz ou Enrico Macias. Il a aussi accompagné des oeuvres théâtrales de Slimane Benaïssa, notamment « Prophètes sans dieu » qui a reçu un franc succès dans les pays francophones. Ses collaborations l’ont mené à se produire dans différentes salles en Europe, en Afrique et au Canada.
Rachid Brahim-Djelloul a également participé à de nombreux enregistrements aussi bien de musique classique et traditionnelle que de jazz et de variété. Il a ainsi enregistré aux côtés de Sandra Bessis, Enrico Macias, Nassima, Michel Deneuve, François Méchali, Idir, Takfarinas, Chérif Kheddam ou encore Adamo.
En tant que musicologue, il participe à de nombreux colloques et émissions de radio en France comme à l’étranger rendant compte de ses travaux de recherche concernant les musiques traditionnelles du pourtour méditerranéen. Il participe ainsi, en 2004, à un colloque à Chypre dont les actes sont réunis sous le titre « Emprunts linguistiques, empruntes culturelles ». Par ailleurs, il collabore à deux ouvrages ; l’un sur la musique populaire dite ''Châabi'' d’Algérie (Ed. El-Ouns/UNESCO), l’autre sur la musique arabo-andalouse (CD interactif/Ed. El Ouns).
Fort de cette expérience, Rachid Brahim-Djelloul crée tout naturellement l'ensemble Amedyez avec lequel il souhaite faire fleurir toute la diversité et la richesse d'un patrimoine méditerranéen multiple – et pourtant féru de résonances communes. Le premier projet de cet ensemble est le spectacle qu'il réalise avec sa soeur, Amel Brahim-Djelloul.
Enfin, il crée une classe de violon à l'ENM de Gennevilliers, où il enseigne depuis 2005 (musiques de tradition méditerranéenne).
Dahmane Khalfa
Percussions
Né à Alger, Dahmane Khalfa est bercé par la musique au sein d'une famille de mélomanes et d'artistes. A l'instar de ses quatre frères, il joue de la Derbouka et différentes percussions. La fratrie Khalfa est vite devenue une référence avec son style propre et est à l'origine d'innovations rythmiques majeures en Algérie et au Maghreb.
Dahmane Khalfa commence sa carrière au sein de l'Orchestre National de la Radio-Télévision Algérienne et côtoit très tôt les grands noms du chaâbi tels que Guerrouabi et Chaou. Depuis, on a pu l'entendre aux côtés de grands artistes algériens et internationaux tels que Khaled, Souad Massi, Djamel Allam, Idir, Takfarinas, Safy Boutella, Lounès Matoub, Djurdjura, Sahraoui, Baaziz, Mugar, Steve Coleman ou Renaud Garcia Fons en France et en Europe.
Il fait partie de l'ensemble Amedyez, créé par le violoniste Rachid Brahim-Djelloul. Avec la chanteuse lyrique Amel Brahim-Djelloul, cet ensemble crée le spectacle « Amel Brahim- Djelloul chante la Méditerranée » en résidence à Espalion suivi d'un concert au Téâtre des Boufes du Nord à Paris en novembre 2007.
Dahmane Khalfa a également joué à l'opéra de Marseille et à la basilique Saint-Denis dans « Mozart l'égyptien », un spectacle qui a connu un grand succès international. Au cinéma, il a participé à la musique de plusieurs films : « Salut Cousin », « Le Gone du Chaâba », « Mélodie d'Espoir » et « La Mentale ».
Dahmane Khalfa enseigne la Derbouka au CAP d'Aulnay-sous-Bois et à Paris et dispense régulièrement des stages en Europe aux côtés d'autres grands percussionnistes. Il a également réalisé une méthode de Derbouka avec un CD présentant de manière simple des rythmes du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et d'Orient (Egypte, Syrie, Liban, pays du Golfe).
Damien Varaillon
Contrebasse / Doublebass
Après un DEUG de musicologie et une 1ere année en classe préparatoire IEP d'Aix en Provence, Damien Varaillon décide d'arrêter ses études universitaires pour passer ses DEMS de contrebasse classique et jazz au CRR de Marseille puis préparer le concours de la classe de jazz du CNSM de Paris pour y entrer l'année suivante.
Damien a joué ou enregistré avec Magik Malik, Jeff Balard, Logan Richardson, Kendrick Scott, Hermon Mehari, Daniel Humair, Lionel Loueke, Gilad Excelman, Godwin Louis, Dave Kikoski, Pericot Sambéat, l’Orchestre symphonique de Cannes, l’Opéra de Marseille…
Il a aussi joué ou enregistré Musiques de film (une création radiophonique France Culture) et a joué dans de nombreux festivals ( Marciac, Vienne, Radio France Montpellier, Parc floral, San sebastian, Winter jazz festival à New york ) et a fait des tournées au Japon, Corée, Bresil, Mexique, Chine etc..
Il a également été professeur à Django in june à Northampton Massachussets et a participé à des Master-class internationales en Lituanie, au Mexique...
Adrien Espinouze
Ney
Adrien Espinouze débute son apprentissage du ney dans l’association Mevlana de Kudsi Erguner. En 2006, il constitue l'Ensemble Sultan Veled, avec lequel il présente la richesse et la diversité du répertoire musicale des confréries soufies de Turquie. Il a fait partie de l'Ensemble Ibn Arabi (dir. Ahmed El Kheligh), et a joué avec les derviches tourneurs de Konya.
Il s'est notamment produit à l’Opéra du Caire, au Théâtre de la Ville de Paris, au Festival d’Art et de Danse de Grenade, aux Nuits du Ramadan à la Mairie de Paris, la Grande Mosquée de Paris, la fondation Royaumont, au festival de Fès, au Festival international du mugham de Baku, à Cemal Reşit Rey Konser Salonu à Istanbul ainsi qu'au Centre Culturel Mevlana de Konya. Il a également collaboré à des projets d'horizons divers avec L'Achéron (dir. François Joubert-Caillet), l'Ensemble Masques (dir. Olivier Fortin), l'Ensemble Matheus (dir. Jean-Christophe Spinosi).
Nathalie Perrier
Lumières / Lights
Diplômée de l'ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre), Nathalie Perrier a prolongé sa formation par une recherche sur l'Ombre dans l'espace scénographié, dans le cadre d'un DEA à l'Institut d'Etudes Théâtrales de la Sorbonne, sous la direction d'Anne Surgers.
Elle a ensuite été accueillie à Rome pour une résidence à la Villa Médicis.
Elle a travaillé pour le théâtre et l'opéra avec de nombreux metteurs en scène (Pierre Audi, Marcel Bozonnet, Robert Carsen, Hans Peter Cloos, Sylvain Creuzevault, Waut Koeken, Sophie Loucachevsky, Adrian Noble, Olivier Py, Adolf Shapiro…) et a aussi accompagné différents ensembles de musique baroque (Amarillis, Rosasolis, Ausonia, les Lunaisiens, les Ombres).
Elle a récemment créé les lumières de :
Step In, chorégraphie Olivier Collin, Opéra National de Montpellier
La Vie Parisienne, msc Waut Koeken, Opéra National du Rhin
The Tempest, ensemble les Ombres, Opéra National de Montpellier
Le Capital et son Singe, msc Sylvain Creuzevault, Théâtre National de La Colline
La Princesse de Trébizonde, msc Waut Koeken, Opéra de Limoges
Die Fledermaus, msc Waut Koeken, Opéra National du Rhin
Parallèlement à son travail d'éclairagiste et sous la bienveillante influence du plasticien Christian Boltanski - ils ont inventé ensemble les lumières des Limbes (Théâtre du Châtelet, Paris, 2006) et celles de Gute Nacht (Nuits Blanches, Paris, 2008) - elle crée des installations lumières éphémères telles que Ciel en Demeure, présentée à Lyon.