Renaud Delaigue est Brander dans La Damnation de Faust

à la Philharmonie de Paris

A sa création en 1846, l'échec de cette « légende dramatique en quatre parties » inspirée du Faust de Goethe, dont la lecture dans la traduction de Gérard de Nerval le fascina d’emblée, amena la ruine de Berlioz. La Damnation de Faust sera redécouverte en 1877, sa célébrité s’étendant dès lors toujours davantage. Berlioz considérait l’ouvrage comme un opéra sans décors ni costumes. Des plaines de Hongrie au cabinet de Faust, des bords de l’Elbe à la chambre de Marguerite, une épopée foisonnante, haute en couleurs, plus grande que nature.

C'est sous la direction musicale de  Tugan Sokhiev, que l'Orchestre de Paris et les Choeurs de l'Orchestre de Paris donneront La Damnation de Faust à la Philharmonie de Paris pour deux concerts les 15 et 16 janvier 2020. Renaud Delaigue y chantera le rôle de Brander aux côtés de Paul Groves (Faust), Karine Deshayes (Marguerite) et Ildebrando d'Arcangelo (Méphistophélès).

Formé au CNSMD de Lyon et rompu aux planches par deux saisons passées à l’Atelier Lyrique de l’Opéra national de Lyon, Renaud Delaigue est rapidement repéré par de grands noms de la musique ancienne : Dominique Visse - grand prêtre de la polyphonie de la Renaissance, qui le recrute comme l’un des piliers de son fameux Ensemble Clément Janequin -, Jean-Claude Malgoire, qui lui confie coup sur coup des rôles dans sa trilogie Monteverdi (Seneca, Caronte, Nettuno…), mais encore William Christie, Rinaldo Alessandrini, Hervé Niquet ou Christophe Rousset qui, de David et Jonathas de Charpentier à Psyché de Lully, en passant par La Didone de Cavalli ou Médée de Charpentier, l’adoubent définitivement comme l’une des voix chéries de la scène baroque.

Ne se cantonnant pas à cette période, le  répertoire de Renaud Delaigue comprend également les grands rôles du répertoire classique, romantique et plus récents ; sa carrière l’a entre autre mené à incarner le Pape (Benvenuto Cellini) et Hérode (L'Enfance du Christ) sous la baguette de John Nelson, Arkel (Pelléas et Mélisande) à Bremen avec la Deutsche Kammerphilharmonie, Bartolo (Le Nozze di Figaro) à l'Opéra de Nice, Caronte (L'Orfeo) à l'Opéra de Dijon, Zuniga (Carmen) à l'Opéra de Lille, au Théâtre de Caen et à l'Opéra de Limoges, Frère Laurent (Roméo et Juliette de Berlioz) à Saint-Louis (USA) sous la direction de Leonard Slatkin, le Landgrave (Tannhaüser) et le vieux Tzigane (Aleko) au Centre Lyrique de Clermont-Auvergne, Basilio (Le Barbier de Séville) à l'Opéra de Rennes, Angelotti (Tosca) à l’Opéra de Reims, Nourabad (Les Pécheurs de perles) à Plovdiv, le Vieillard Hébreux (Samson et Dalila) au Théâtre des Champs-Elysées, ou encore Basilio (Il Barbiere di Siviglia), Publio (La Clémence de Titus), Haly (L'italienne à Alger) et le Commandeur (Don Giovanni) à l’Atelier lyrique de Tourcoing.

Parmi ses projets, citons La Passion et la Résurrection du Christ, autour de Marc-Antoine Charpentier, le 3 Avril 2020 à Tourcoing et le 5 avril  2020 à l'Abbaye de Notre-Dame de Vaucelles, ainsi que la reprise des rôles d'Aglovale et Ablamore dans Le Silence des Ombres de Benjamin Attahir au Grand Théâtre du Luxembourg, le 16 mai 2020.

Photo : ©  Perla Maarek

 

La Damnation de Faust, H. Berlioz

Philharmonie de Paris

15 et 16 janvier 2020, 20:30