Les 1001 Lunesde la princesse Boudour
Artistes
Les 1001 Lunes de la princesse Boudour
Amel Brahim-Djelloul (W)
Soprano
« Amel Brahim Djelloul navigue, en plein soleil, de Monteverdi à Rameau, de Mozart à Messager, mais garde toujours un oeil sur ses racines » (Diapason – François Laurent)
Amel Brahim-Djelloul, soprano aux différentes sensibilités, traverse cette saison 2018/2019 dans divers univers artistiques, pour le plus grand bonheur du public.
La saison débute par une grande tournée nord américaine qui la mène à Mexico, Los Angeles, San Diego, Boston, New York, Washington et Montréal. Elle y chante les Leçons de Ténèbres de Couperin avec les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset. Après Couperin, Haendel, et le magnifique rôle d'Oriana dans Amadigi, cette fois avec les Paladins sous la direction de Jérôme Corréas et une mise en scène Bernard Lévy. Cette longue tournée hexagonale aura notamment pour étapes le Théâtre de l’Athénée à Paris, l’Opéra de Massy et le Théâtre de Saint-Quentin en Yvelines. Elle retrouve également la pianiste Anne Le Bozec et la flûtiste Sandrine Tilly pour un récital à Paris et débute une nouvelle collaboration avec le jeune ensemble Il Caravaggio avec le programme Conversations Sacrées à Amilly.
Artiste aux talents multiples, et après une très belle expérience dans le monde de la danse avec la création de «East/Requiem», d'après le Requiem de Fauré re-créé par Sidi Larbi Cherkaoui et Wim Henderickx aux côtés de l'Opera Ballet Vlaanderen, elle fait cette saison ses grands débuts au Cinéma où elle joue un rôle de premier plan dans Terminal Sud, le 6ème long-métrage du réalisateur Rabah Ameur-Zaïmèche.
Amel Brahim-Djelloul élargit chaque saison sa palette de projets personnels qui souvent, relient Orient et Occident, comme L'Orgue du Sultan (avec l’Achéron et Sultan Veld), Les 1001 Lunes de la Princesse Boudour (avec Aymeric Lecerf et Nicolas Jouve), Populaires (avec Nicolas Jouve), Canciones (avec C Barré) ainsi que ses programmes méditerranéens avec l’Ensemble Amedyez.
Amel Brahim-Djelloul a débuté son apprentissage musical par l'étude du violon avant de commencer le chant. Durant sa formation, elle a bénéficié des enseignements de Abdelhamid Belferouni, Noëlle Barker, Frantz Petri, Peggy Bouveret et Malcolm Walker. Elle est diplômée du CNSMD de Paris.
Dans le cadre du Jardin des Voix de William Christie, elle se produit en 2005 sur les scènes les plus prestigieuses du monde. En 2007, elle est nommée dans la catégorie Révélation Lyrique des Victoires de la Musique.
Son parcours lui a déjà donné l'occasion d'aborder sur de prestigieuses scènes plusieurs rôles majeurs du répertoire, tels Servilia (La clemenza di Tito) à l'Opéra de Paris et au Festival d'Aix en Provence, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Nanetta (Falstaff ) au Théâtre des Champs-Elysées, Susanna (Le Nozze di Figaro ) à Angers-Nantes Opéra et à l'Opéra de Lausanne, Pamina (Die Zauberflöte) et Despina (Così fan tutte) à l'Opéra de Nice, Adina (L'Elisir d'Amore) à l'Opéra d'Avignon, ou encore Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L'Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon). Elle a également interprété Ninette dans L'Amour des Trois Oranges et Suor Genovieffa dans Suor Angelica à l'Opéra de Paris, ainsi que Mélisande (Pelléas et Mélisande) à Besançon.
Parmi les autres rôles qu'elle a incarné citons La Princesse (L'Enfant et les Sortilèges) à l'Opéra de Paris ; Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra ; Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) dirigée par Christophe Rousset à l'Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, Jacqueline (Fortunio) et Zanetta (La Princesse de Trébizonde) au Grand Théâtre de Limoges ou encore Gontran (Une Education Manquée) à New York et Washington avec Opera Lafayette.
Amel Brahim-Djelloul a ainsi pu travailler avec des chefs d'orchestre tels que Alain Altinoglu, William Christie, Sir Colin Davies, Laurence Equilbey, Adam Fischer, Bernard Haïtink, René Jacobs, Kurt Masur, Philippe Jordan, Marc Minkowski ou Christophe Rousset, et a été entre autres dirigée sur scène par Emmanuelle Cordoliani, Robert Fortune, Lukas Hemleb, Nicolas Joël, Marco Arturo Marelli, Jean-Louis Martinoty, David McVicar ou Philippe Sireuil.
Elle est régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre national de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d'Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre des concerts Pasdeloup, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre national d'Ile-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc...) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, 2E2M, Mezwej, les Talens Lyriques, le Quatuor Debussy ...).
Fière de ses origines et soucieuse de les défendre, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque (Les 1001 nuits, édité par Ame Son et unanimement reçu par la presse) sur le thème des célèbres contes orientaux. Son disque suivant, Amel chante la Méditerranée propose des pièces du patrimoine arabo-andalous adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul, et interprétées avec l'Ensemble Amedyez. Avec lequel elle se produit très régulièrement en France et à l'étranger.
Enfin, avec Nicolas Jouve, elle a enregistré chez Eloquentia le disque Populaires, qui célèbre l'alliance de la tradition populaire et de compositeurs comme Brahms, Ravel, Canteloube, Collet, Respighi, Guridi ou Hahn et donne régulièrement le spectacle avec récitant Les Mille et une Lunes de la Princesse Boudour, créé à l'été 2016 au Festival de Radio-France et Montpellier Languedoc-Roussillon, puis mis en lumière et en espace à la Ferme de Villefavard, à l'automne 2016.
Aymeric Lecerf
Comédien-conteur
Après des études de Lettres en classes préparatoires et à l’université, Aymeric Lecerf entre à l’ENSATT en 2004, et travaille notamment, avec P. Delaigue, C. Schiaretti, O. Maurin, S. Delétang, G. Delaveau, sur des textes de Francis Scott Fitzgerald, Jean Desmarets de Saint-Sorlin, O. Hirata et du Collectif des écrivains de la 66e promotion. Parallèlement, il joue dans Petit théâtre pour n’importe où de S. Gallet et met en scène Hôtel de M. Dilasser et S. Gallet. A sa sortie de l’ENSATT, en juin 2007, il reprend, au Théâtre National Populaire, Les Visionnaires de Jean Desmarets de Saint-Sorlin. Il travaille avec G. Gotti et A. Vassiliev dans Les Démons de Fédor Dostoïevski et G. Ingold dans L’Extravagant Monsieur Jourdain de Mikhaïl Boulgakov. Il intègre la troupe permanente du TNP en janvier 2008 et joue dans Par-dessus bord de M. Vinaver, Coriolan de W. Shakespeare, et les Farces et Comédies de Molière, dirigés par C. Schiaretti. Parallèlement, il met en scène Les Nuits Blanches, de F. Dostoïevski avec la compagnie La Maison Jaune.
En mai 2010, il quitte la troupe permanente du TNP, travaille avec C. Maltot sur les Figures de Musset, et met en scène Fando et Lis de F. Arrabal. Il travaille également avec V.Farasse sur le Passage de la comète et avec S.Theis dans Juste la fin du Monde.En 2013, il joue successivement dans To be Hamlet or not de C. Rondelez et dans Lancelot de G. Pau et Q. Defalt, ainsi que La Reine des Neiges d'Andersen mis en scène par Q. Defalt. En 2014, il travaille avec Y. Lheureux sur La Mort de Danton de G. Büchner. En 2015, il retravaille avec V. Farasse dans Mon oncle est reporter , en 2016 avec A. Amirante dans La Revanche, de M. Santerramo et en 2017 avec V. Farasse pour la création de son dernier texte, Métropole.
Il tourne aussi pour le cinéma et la télévision et enregistre régulièrement pour la radio.
Nicolas Jouve
Pianiste
Depuis toujours attiré par la musique d’ensemble, Nicolas Jouve s’est depuis une quinzaine d’année spécialisé dans l’accompagnement de chanteurs, que ce soit en tant que partenaire de récital comme Amel Brahim-Djelloul, Mélody Loulédjian, Françoise Pollet, Marc Mauillon, Marco Di Sapia, Heather Newhouse-Peraldo, ou encore Jérôme Varnier ou en tant que chef de chant pour leur préparation musicale et dans le cadre de productions d’opéras.
Ainsi, il s’est produit en récital au sein de programmations comme l’Opéra National de Bordeaux, l’Opéra de Lille, le Festival du Lied de Fribourg, Le Violon sur la ville à Royans, l’Auditorium et la salle Molière à Lyon, les Soirées musicales des Templiers à Saint-Raphaël, Les 2 Scènes à Besançon, le Théâtre de l’Athénée et la Maison de Radio-France à Paris, Desingel à Anvers, l’Opéra royal d’Alger, les concerts de musique de chambre de L’Orchestre de chambre de Paris, l’Orchestre national de Lyon ou encore l’Orchestre des Pays de Savoie.
A la suite de ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, il approfondit son approche du répertoire de Lied auprès du pianiste Walter Moore à l’Université de musique de Vienne, en Autriche ; l’intense vie musicale viennoise l’initie également au monde de l’opéra, qui prendra une part importante de son activité par la suite.
En qualité de chef de chant, il a collaboré avec les Musiciens du Louvre-Grenoble, le Festival Berlioz de la Côte Saint-André, l’Académie musicale de Villecroze ; l’Opéra National de Lyon fait régulièrement appel à ses services depuis une dizaine d’année; ainsi ces dernières saisons, il a pris part aux productions Les Mamelles de Tirésias/le bœuf sur le toit - mise en scène par Macha Makeïeff-, Le Nozze di Figaro et Don Giovanni -mis en scène par Adrian Noble-, La Vie parisienne –Laurent Pelly-, Carmen - Olivier Py-, la Zauberflöte de l’artiste/vidéaste Pierrick Sorin, l’Histoire du soldat/l’Amour sorcier, le Comte Ory et les Contes d’Hoffmann, à nouveau avec Laurent Pelly, Idomeneo revisité par Martin Kusej, Le Roi Carotte, exhumé par Laurent Pelly, La Juive , dans une nouvelle mise en scène d’Olivier Py, puis Nuit à Venise et Alceste, en 2016/2017.
Sa discographie comprend quatre opus, enregistrés avec la soprano Amel Brahim-Djelloul (« Populaires », pour le label Eloquentia), le ténor Julien Behr et la mezzo Anaïk Morel (Mélodies de Charles Koechlin, pour le label Timpani), la harpiste Anaïs Gaudemard et l‘ensemble « Calliope-voix de femmes » (Mélodies de Gustav Holst et Mélodies françaises).
Il est par ailleurs depuis 2003 accompagnateur au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et a mis sa passion et sa connaissance du répertoire vocal au service de l’agence artistique RSB Artists, pour laquelle il est depuis 2014 Délégué artistique et administratif.
Nathalie Perrier
Créatrice Lumière
Diplômée de l'ENSATT (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre), Nathalie Perrier a prolongé sa formation par une recherche sur l'Ombre dans l'espace scénographié, dans le cadre d'un DEA à l'Institut d'Etudes Théâtrales de la Sorbonne, sous la direction d'Anne Surgers.
Elle a ensuite été accueillie à Rome pour une résidence à la Villa Médicis.
Elle a travaillé pour le théâtre et l'opéra avec de nombreux metteurs en scène (Pierre Audi, Marcel Bozonnet, Robert Carsen, Hans Peter Cloos, Sylvain Creuzevault, Waut Koeken, Sophie Loucachevsky, Adrian Noble, Olivier Py, Adolf Shapiro…) et a aussi accompagné différents ensembles de musique baroque (Amarillis, Rosasolis, Ausonia, les Lunaisiens, les Ombres).
Elle a récemment créé les lumières de :
Step In, chorégraphie Olivier Collin, Opéra National de Montpellier
La Vie Parisienne, msc Waut Koeken, Opéra National du Rhin
The Tempest, ensemble les Ombres, Opéra National de Montpellier
Le Capital et son Singe, msc Sylvain Creuzevault, Théâtre National de La Colline
La Princesse de Trébizonde, msc Waut Koeken, Opéra de Limoges
Die Fledermaus, msc Waut Koeken, Opéra National du Rhin
Parallèlement à son travail d'éclairagiste et sous la bienveillante influence du plasticien Christian Boltanski - ils ont inventé ensemble les lumières des Limbes (Théâtre du Châtelet, Paris, 2006) et celles de Gute Nacht (Nuits Blanches, Paris, 2008) - elle crée des installations lumières éphémères telles que Ciel en Demeure, présentée à Lyon.
Fatima Guerrout
Costumes
« Là où la légèreté est donnée, écrivait le poète Maurice Blanchot, la gravité ne manque pas. » Tout le mystère des créations de Fatima Guerrout puise son élégance grave dans la recherche de l’absolue légèreté et de la fluidité des matières nobles, de leur harmonie avec les mouvements du corps.
Ses études d’art plastique et de stylisme-modélisme l’ont conduite presque naturellement vers la Haute Couture. Ainsi, auprès de John Galliano, elle a développé cette exigence de rigueur, de précision extrême et de raffinement maîtrisé qui, aujourd’hui, est devenue la signature de son talent.
Forte de son expérience dans l’atelier de John Galliano, elle a ensuite multiplié les collaborations avec les maisons parisiennes les plus illustres de la Couture et du Prêt-à-Porter : Christian Dior, Givenchy, ou Cerruti .
En s’associant en 2000 avec sa sœur Berkahem – gestionnaire et juriste – pour créer sa propre «griffe », Fatima Guerrout a gagné la liberté de célébrer, avec une pudeur subtile, une grâce aérienne, l’alliance de la soie, du tulle de soie et de la dentelle. Son nom est désormais synonyme de sensibilité radieuse en France, en Italie, en Suisse, aux Etats-Unis et au Japon. Fatima Guerrout a accompli le vœu de Madeleine Vionnet : « Ce qu’il faut, c’est élever la couture à une sorte d’apostolat. Puisqu’elle est française par excellence, en faire une parfaite expression du génie français, tout de mesure, de goût, de qualité. Puisqu’elle est consacrée à la femme, magnifier la femme et composer avec chacun des vêtements un poème achevé. »
Lucien Maillard