Artistes
L'Orgue du Sultan
Amel Brahim-Djelloul
Soprano
La soprano Amel Brahim-Djelloul poursuit son chemin lumineux et singulier, riche de ses deux cultures. En témoigne sa saison 2023/2024, qui nous offre à nouveau l'occasion de l'entendre en concerts donnant le programme du CD « Les chemins qui montent », programme autour de chants de Kabylie et de compositions de Thomas Keck, mais aussi en compagnie de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg pour le Requiem de Fauré, de l'Orchestre Pasdeloup, des ensembles Les Paladins et C Barré, du guitariste Thomas Keck ou du pianiste Nicolas Jouve.
Diplômée du CNSMD de Paris, passée par le « Jardin des Voix » de William Christie et nommée en 2007 dans la catégorie « Révélation Lyrique » des Victoires de la Musique classique, elle a rapidement incarné de nombreux rôles à l’Opéra : Susanna (Le Nozze di Figaro) à Angers-Nantes Opéra et à l'Opéra de Lausanne, Despina (Così fan tutte) à l'Opéra de Nice, Servilia (La clemenza di Tito) à l'Opéra de Paris et au Festival d'Aix en Provence, mais encore La Princesse (L'Enfant et les Sortilèges), Ninette (L'Amour des Trois Oranges) et Suor Genovieffa (Suor Angelica) à l'Opéra de Paris, le rôle-titre de Véronique de Messager au Théâtre du Châtelet, Gabrielle (La Vie Parisienne) à Angers-Nantes Opéra, Nanetta (Falstaff) au Théâtre des Champs-Élysées, Adina (L'Elisir d'Amore) et Pamina (Die Zauberflöte) à l'Opéra d'Avignon, Andreloun (Mireille) aux Chorégies d'Orange, Hébé, Fatime et Phani (Les Indes Galantes) à l'Opéra National de Bordeaux et au Concertgebouw de Bruges, ou Drusilla, Amore et Valletto dans différentes productions de L'Incoronazione di Poppea (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Elysées, Staatsoper de Berlin, Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, Grand Théâtre de Genève, Opéras de Lille et Dijon), pour n’en citer que quelques-uns.
Régulièrement invitée par de nombreux orchestres (Orchestre national de France, National Symphony Orchestra de Washington, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, National Philharmonic d'Ukraine, Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Orchestre des concerts Pasdeloup, Orchestre national de Cannes, Orchestre Symphonique National Algérien, Orchestre national d’Île-de-France, Orchestre Philharmonique du Maroc...) et ensembles (Les Arts Florissants, Le Poème Harmonique, Les Paladins, Il Caravaggio, 2E2M, Mezwej, les Talens Lyriques, le Quatuor Debussy …), Amel Brahim-Djelloul élargit chaque saison sa palette de projets personnels, qui souvent relient Orient et Occident, comme les programmes L'Orgue du Sultan (avec l’Achéron et Sultan Veld), Les 1001 Lunes de la Princesse Boudour (avec Aymeric Lecerf et Nicolas Jouve), le récital Populaires (avec Nicolas Jouve), Canciones (avec l’ensemble C Barré) ainsi que ses programmes méditerranéens avec l’Ensemble Amedyez.
Sa discographie comprend de nombreux opus, dont des récitals avec les pianistes Anne Le Bozec (Les 1001 nuits) et Nicolas Jouve (Populaires), ainsi qu’un programme d’œuvres du patrimoine arabo-andalous (Amel chante la Méditerranée) adaptées par son frère, le violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul et interprétées avec l'Ensemble Amedyez.
Amel Brahim-Djelloul est directrice artistique de l'association Nour avec laquelle elle met en place des projets divers allant de l'enseignement à la production de nouveaux spectacles et enregistrements.
Elle est représentée par l'agence RSB Artists depuis 2010.
Ensemble L'Achéron
Dans la mythologie grecque, l'Achéron est le fleuve que traverse Orphée pour secourir Eurydice des Enfers. Comme son nom l'inspire, L'Achéron veut ouvrir une voie entre deux mondes apparemment opposés : celui des vivants et des défunts, le passé et le présent, l'idéal et la réalité.
Fondé en 2009 par François Joubert-Caillet, L’Achéron est constitué d’une jeune génération de musiciens aux origines variées ayant été formés dans les plus grandes écoles de musique ancienne (la Schola Cantorum Basiliensis, les Conservatoires Nationaux Supérieurs de Lyon et Paris, les Conservatoires Royaux de Bruxelles et La Haye, etc.). Ses musiciens ont pour certains d’autres facettes artistiques: le théâtre, la mise en scène, les danses anciennes ou contemporaines, l’écriture, l’improvisation, les marionnettes, la facture d’instrument ou la prise de son composent l’éventail des passions se croisant dans l'ensemble.
L’Achéron désire renforcer les liens entre les musiciens et le public en rendant les musiques anciennes accessibles sans les dénaturer, mais au contraire en se plongeant profondément dans l’instrumentarium coloré et les pratiques musicales multiples de la Renaissance et du Baroque. Tentant de peindre avec la palette la plus riche ces musiques si vivantes, la traversée que L’Achéron propose est à la fois temporelle et sensible, les saveurs d’autres temps y sont intensément cultivées.
La formation première de L’Achéron est le consort de violes de gambe : depuis 2013 le luthier Arnaud Giral accompagne l’ensemble en construisant un consort typiquement anglais. Cinq instruments ont d’ores et déjà vu le jour, donnant à ce consort une homogénéité, une profondeur et une richesse harmonique uniques. Un virginal et un orgue britanniques vont prochainement les rejoindre…
L’Achéron s’associe régulièrement avec des artistes aux horizons différents : son projet L’Orgue du Sultan l’a fait collaborer avec l’ensemble Sultan Veled dans une rencontre des musiques élisabéthaine et ottomane, les Lachrimæ Lyræ avec le maître de la lyra grecque Sokratis Sinopoulos ; il participera également à un album de musique éléctronique avec le DJ Marc Romboy et Tamar Halperin…
L’Achéron est invité à se produire dans divers festivals et saisons musicales en Europe tels que les festivals de Saintes, Sablé, Royaumont, Auditorium du Louvre, Tage Alter Musik Regensburg, Festival Bach de Lausanne, Concertgebouw de Bruges, Oude Muziek d’Utrecht, Philharmonie de Varsovie, etc.
Au disque, L’Achéron enregistre pour le label Ricercar - Outhere. Il a fait paraître The Fruit of Love consacré à Anthony Holborne, les Ludi Musici de Samuel Scheidt (Diapason d’Or), le Requiem de Johann Caspar Kerll avec l’ensemble Vox Luminis, les Ouvertures de Johann Bernhard Bach (Echo Klassik), Pièces favorites de Marin Marais dont l’intégralité des Pièces de Viole est enregistrée par François Joubert-Caillet (le 1er Livre a reçu un Diapason d’Or et un Choc de Classica). Dernière parution à l’automne 2017 : Fancies for the viols d’Orlando Gibbons qui fut utilisé comme bande originale de La Tempête de William Shakespeare à la Comédie Française mise en scène par Robert Carsen.
Ensemble Sultan Veled
L'Ensemble Sultan Veled est le fruit de l'association de cinq musiciens musiciens désireux de participer à la préservation de la musique soufie ottomane. Il rend hommage au fils de Mevlâna Celaleddîn Rûmi : Behaeddîn Veled (1226 - 1312) plus connu sous le nom de Sultan Veled (le Sultan des mystiques) qui a établit l'ordre des mevlev (confrérie des derviches tourneurs) et a instauré les prémisses du rituel.
Cherchant à faire renaître les ambiances des tekke (couvents de derviches) de l'ancien empire ottoman, l'Ensemble Sultan Veled a élaboré un répertoire de chants soufis (ilahiler) et de compositions instrumentales (peşrevler) accompagnant les rituels des derviches tourneurs (sema) et des cérémonies d'invocation des noms divins (zikr).
Les musiciens qui constituent cet ensemble ont bénéficié d'un apprentissage rigoureux et approfondi de leur instrument et ont eu l'opportunité de côtoyer de grands représentants de la tradition soufie. Chacun pratique son instrument à un niveau professionnel et a eu l'occasion de se produire dans des lieux prestigieux tels que le Théâtre de la Ville de Paris, l'Opéra du Caire, le Festival d'Art et de Danse de Grenade, le Festival international du mugham de Baku et le Festival international de musique d'Istanbul (Uluslararası İstanbul Muzik Festivali ).
En 2007, Adrien Espinouze, directeur musical de l'Ensemble Sultan Veled a été invité par la municipalité d'Istanbul à participer à la rencontre internationale des joueurs de ney (Uluslararası Neyzenler Buluşması ) organisé par Suleyman Erguner dans le cadre du huit centième anniversaire de la naissance de Mevlâna Celaleddîn Rûmi.